HCDH appelle à davantage d’actions pour mettre fin à la violence et obtenir justice.
« Même si les autorités intérimaires ont pris des mesures encourageantes pour remédier aux violations passées, ces étapes ne sont que le début de ce qui doit être fait« , le porte-parole Thameen Al-Kheethan dit journalistes à Genève.
Exécutions sommaires et assassinats arbitraires
Depuis décembre dernier, les autorités intérimaires syriennes ont notamment créé des commissions nationales pour la justice transitionnelle et les personnes disparues.
Un projet de loi sur la justice transitionnelle a été annoncé et des procès ont commencé concernant les violences meurtrières survenues dans les zones côtières en mars.
« Pourtant, nous continuons de voir des récits inquiétants d’exécutions sommaires, d’assassinats arbitraires et d’enlèvements, ciblant principalement des membres de certaines communautés et des individus accusés d’affiliation à l’ancien gouvernement », a-t-il déclaré.
Minorités touchées
Des centaines de personnes ont été tuées au cours de l’année écoulée par les forces de sécurité et des groupes affiliés, des éléments associés à l’ancien gouvernement, des groupes armés locaux et des individus armés non identifiés.
Parmi les autres violations et abus signalés figurent les violences sexuelles, les détentions arbitraires, la destruction de maisons, les expulsions forcées et les restrictions aux libertés d’expression et de réunion pacifique.
Les communautés alaouites, druzes, chrétiennes et bédouines ont été principalement touchées par la violence, alimentée par la montée des discours de haine en ligne et hors ligne.
Incursions des forces israéliennes
« L’année écoulée a également été marquée par des opérations militaires israéliennes répétéesy compris des incursions et l’occupation de territoires supplémentaires », a ajouté M. Al-Kheethan.
Le HCDH a reçu des informations faisant état de victimes civiles, ainsi que d’arrestations et de perquisitions à domicile.
Le porte-parole a noté que l’intégration des anciens groupes armés dans les nouvelles forces de sécurité syriennes s’est jusqu’à présent produite à la hâte et sans examen approprié des droits de l’homme.
Cela est crucial pour garantir que les auteurs de violations graves ne rejoignent pas leurs rangs et pour prévenir de nouvelles violations.
Une femme tient le nouveau drapeau syrien devant le siège de l’ONU à New York.
La responsabilité est essentielle à la transition en Syrie
« Toutes les violations – passées et présentes – doivent faire l’objet d’une enquête indépendante, approfondie et transparente, et les responsables doivent rendre des comptes », a-t-il déclaré.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé les autorités à prendre des mesures pour s’attaquer aux causes profondes de ces violations.
Il a souligné que la responsabilité, la justice, la paix et la sécurité pour tous les Syriens sont des conditions préalables absolues à une transition réussie.
