Selon la mission de maintien de la paix de l’ONU, des rafales d’artillerie lourde ont touché une zone située à seulement cinq mètres de la zone. FINUL des casques bleus, qui ont dû battre en retraite précipitamment et se réfugier dans le terrain.
Les représentants de la mission ont pu contacter les FDI (Forces de défense israéliennes) via leurs canaux de communication et leur demander d’arrêter les tirs, FINUL expliqué dans un communiqué de presse. La patrouille a pu repartir en toute sécurité une demi-heure plus tard, lorsque le char s’est retiré vers les positions de Tsahal.
« Heureusement, personne n’a été blessé », indique le communiqué, ajoutant que l’attaque constituait une grave violation de la loi. Conseil de sécurité Résolution 1701qui a été adoptée en 2006 afin de résoudre la guerre entre Israël et la milice du Hezbollah.
En réponse aux questions des médias locaux, des représentants de Tsahal auraient affirmé que l’attaque était le résultat d’une « erreur d’identification » des troupes de la FINUL en raison des conditions météorologiques, et qu’elle n’avait pas l’intention de tirer sur les soldats de maintien de la paix.
Il s’agit du troisième incident de ce type au cours des trois derniers mois. Le 2 septembre, des drones de Tsahal ont largué quatre grenades à proximité des soldats de maintien de la paix de la FINUL qui s’efforçaient de dégager les barrages routiers entravant l’accès à une position de l’ONU près de la « Ligne bleue », la zone tampon entre Israël et le Liban patrouillé par la FINUL.
Le 26 octobre, la FINUL signalé qu’un drone israélien a largué une grenade près d’une patrouille de l’ONU, suivi de tirs de char dirigés vers les soldats de maintien de la paix.
Une mission qui touche à sa fin
Cet incident survient à un moment délicat pour la Finul, qui devrait fermer ses portes fin 2027, après près d’un demi-siècle de présence le long de la Ligne bleue. Créée en 1978 par le Conseil de sécurité pour superviser le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, la mission – qui compte actuellement 10 500 soldats de maintien de la paix – est devenue un élément central de la stabilité relative de la région.
Son mandat a été renforcé après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, puis à nouveau après les combats meurtriers entre les deux camps à l’automne dernier, qui ont dévasté plusieurs villes du sud du Liban. Depuis la cessation des hostilités en novembre 2024, la FINUL a soutenu le redéploiement de l’Armée nationale libanaise vers des territoires où l’État peine à réaffirmer son autorité, tandis qu’Israël maintient des positions militaires dans certaines zones.
« Une fois de plus, nous appelons Tsahal à cesser tout comportement agressif et toute attaque contre ou à proximité des soldats de maintien de la paix », a insisté la Finul, rappelant que ses troupes « travaillent à restaurer la stabilité à laquelle Israël et le Liban disent rechercher ».

