Selon un nouveau rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) publié jeudi, 10 200 hectares étaient cultivés à opium cette année, contre 12 800 hectares en 2024 et bien en dessous des 232 000 hectares enregistrés avant l’interdiction..
La production de cette drogue a chuté encore plus fortement, tombant de près d’un tiers à 296 tonnes, et les revenus des agriculteurs provenant de la vente d’opium ont presque diminué de moitié au cours de la période.
Dans le rapport, l’ONUDC souligne la nécessité de combiner les efforts d’éradication avec le soutien à des moyens de subsistance alternatifs et à des mesures de réduction de la demande.
Alors que de nombreux agriculteurs se sont tournés vers les céréales et d’autres cultures, l’aggravation de la sécheresse et la faiblesse des précipitations ont laissé plus de 40 pour cent des terres agricoles stériles.
Dans le même temps, le retour d’environ quatre millions d’Afghans des pays voisins a accru la pression sur les emplois et les ressources, faisant craindre que les difficultés économiques ne rendent à nouveau attractives les cultures illicites.
Avec le soutien de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Zahoor et des milliers d’autres agriculteurs afghans sont passés de l’opium à l’agriculture légale, transformant ainsi la terre en une source d’espoir et de revenus durables. Cela contribue également à rendre le monde plus sûr face aux drogues.
Croissance du marché des drogues synthétiques
Parallèlement, la production de drogues synthétiques, en particulier de méthamphétamine, augmente, et les saisies en Afghanistan et dans ses environs étaient 50 % plus élevées fin 2024 que l’année précédente.
L’ONUDC prévient que les groupes criminels organisés pourraient de plus en plus privilégier les drogues synthétiques, qui sont plus faciles à produire, plus difficiles à détecter et moins vulnérables aux chocs climatiques.
Georgette Gagnon, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général pour l’Afghanistan et Officier responsable de la mission politique des Nations Unies dans le pays (MANUA), affirme que le problème dépasse les frontières afghanes :
« La dynamique de l’offre, de la demande et du trafic implique à la fois des acteurs afghans et internationaux.. Relever ce défi nécessite une collaboration entre les principales parties prenantes.
Le rapport appelle à des stratégies de lutte contre les stupéfiants qui vont au-delà de l’opium, en intégrant les drogues synthétiques dans les efforts de surveillance, d’interdiction et de prévention.

