Présentant le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie atomique à l’Assemblée générale, le directeur général Rafael Mariano Grossi a déclaré que l’année écoulée avait souligné l’importance de « connaître exactement la situation en matière de matières et d’activités nucléaires » dans les pays préoccupants.
Le AIEA « travaille de manière très déterminée à tenter de rétablir le dialogue indispensable » avec l’Iran sur les régimes d’inspection et l’enrichissement de l’uranium, afin de faciliter une solution diplomatique.
« Les inspections se poursuivent en Iran », a-t-il noté, mais « il reste encore du chemin à parcourir » avant que les activités de surveillance et de vérification de l’Agence puissent être pleinement rétablies.
Il a mis en avant un « accord technique » conclu au Caire en juillet visant à rétablir les inspections, soulignant que «c’est maintenant à nous – l’Iran et nous-mêmes – de continuer» pour garantir l’intégrité du régime de non-prolifération dans une région qui a « connu suffisamment de souffrances ».
Syrie
En ce qui concerne la Syrie, M. Grossi a indiqué que sa visite à Damas plus tôt cette année avait suscité des « conversations positives » et que l’AIEA « rétablissait notre travail d’inspection là-bas » pour clarifier les questions non résolues sur les activités nucléaires passées.
Un engagement réussi, a-t-il déclaré, pourrait contribuer à réintégrer la Syrie « de manière positive et constructive » au sein de la communauté internationale.
Ukraine
Le chef de l’AIEA a également souligné la présence continue de l’agence sur place à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia – la plus grande d’Europe – où « les forces extérieures » [electrical] l’alimentation électrique avait été interrompue », posant un risque dangereux pour les systèmes de refroidissement du réacteur.
L’AIEA surveille la situation en collaboration avec l’Ukraine et la Russie, ce qui a contribué à « remédier à une situation très dangereuse », tout en avertissant que les conditions sur le site occupé par la Russie restent précaires.
Défendre le régime de non-prolifération
M. Grossi a appelé à un engagement international renouvelé en faveur du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qu’il a décrit comme un point d’ancrage de « stabilité et de certitude dans un monde qui en a cruellement besoin ».
Il a également souligné la croissance rapide de l’utilisation pacifique de la technologie de l’énergie nucléaire et le travail de l’AIEA pour garantir la sécurité publique.
Les initiatives de l’Agence comprennent la formation des travailleuses de l’industrie nucléaire grâce aux bourses Marie Curie et Lise Meitner et le déploiement de la technologie nucléaire pour la santé, la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement.

