Hanna Tetteh, la Représentante spéciale du Secrétaire général, a déclaré que même si certains progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre d’un accord soutenu par l’ONU feuille de route politiqueles divisions entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État continuent de bloquer les étapes clés nécessaires avant les élections nationales tant attendues.
« Les deux institutions n’ont pas encore atteint cet objectif », a déclaré Mme Tetteh aux ambassadeurs en Turquie. Conseil de sécurité.
« Ils n’ont pas encore discuté ensemble du cadre constitutionnel et juridique des élections. Il sera difficile de parvenir à un consensus politique sur ces questions… [but] La Libye ne peut pas se permettre des retards ou des perturbations continus.»
Manque de volonté politique
La première étape de la feuille de route – la reconstitution du Conseil des commissaires de la Haute Commission électorale nationale – reste incomplète.
Des désaccords persistent sur l’opportunité de remplacer les sept membres ou de pourvoir uniquement les postes vacants – un débat selon Mme Tetteh. reflète « un manque plus large de volonté politique ».
Elle a exhorté les dirigeants libyens à « s’engager de manière constructive » pour franchir les premières étapes, ajoutant que si aucun accord n’était conclu, la Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL) « poursuivra une autre approche » et recherchera le soutien du Conseil pour faire avancer la feuille de route.
Hanna Serwaa Tetteh (à l’écran), Représentante spéciale du Secrétaire général pour la Libye et chef de la Mission de soutien des Nations Unies en Libye, informe la réunion du Conseil de sécurité de la situation dans le pays.
Un processus inclusif est vital
En parallèle, la MANUL se prépare à lancer des sessions de dialogue national en novembre, visant à rassembler des segments plus larges de la société libyenne – notamment la société civile, les jeunes et les représentants des femmes – pour contribuer à façonner un processus politique inclusif.
Il couvrira la gouvernance, la sécurité, l’économie et les droits de l’homme.
Mme Tetteh a également signalé une réduction des tensions dans la capitale Tripoli suite à la médiation entre le gouvernement d’unité nationale (GNU) et le soi-disant Appareil de dissuasion pour combattre le crime organisé et le terrorisme (DACOT), attribuant le crédit aux acteurs locaux et à l’intervention de la Turquie.
« Un environnement de sécurité stable est essentiel à la stabilité et au progrès politique, » dit-elle.
Corruption et surveillance
Concernant la gouvernance, elle s’est dite préoccupée par la corruption et la faiblesse du contrôle, notant la découverte par la Banque centrale de milliards de dinars en monnaie non enregistrée.
Elle a salué le nouveau plan national de lutte contre la corruption lancé par la Libye, le qualifiant de « pas en avant important », mais qui nécessiterait « une volonté politique pour faire progresser la transparence et la responsabilité ».
Le plus haut responsable de l’ONU a souligné le désir du peuple libyen de disposer d’institutions légitimes et unifiées.
« Ils méritent la stabilité politique et une paix à long terme », a-t-elle déclaré. « La MANUL s’engage à les soutenir.»