Um Muhammad al-Masri, déplacé de la ville nord de Beit Hanoun, ne lâche jamais son inhalateur d’asthme. Elle dit qu’elle mourrait sans ça. La fumée remplit sa tente, où elle dirige un four primitif alimenté par des ordures.
«On m’a prescrit des médicaments, mais je ne pouvais pas me le permettre, donc Unrwa [the UN agency for Palestine refugees] m’a donné cet inhalateur », a-t-elle dit Les nouvelles de l’ONU correspondant dans l’enclave.
«Quand j’ai l’impression de suffoquer, mes enfants crient et me précipitent à l’hôpital.»
Um Mohammed Al-Masri, déplacé de Beit Hanoun au sud du Strip, travaillant dans un four en argile pour cuire du pain et cuisiner des aliments pour les personnes déplacées pour soutenir sa famille.
‘Que dois-je faire?’
L’inhalateur est censé durer plus de deux semaines, mais elle doit l’utiliser si souvent qu’elle doit en obtenir une nouvelle tous les trois jours. « Que dois-je faire? » demande-t-elle.
« J’ai des fils et des filles à prendre en charge. Je ne peux pas me permettre d’arrêter d’utiliser le four. Je suis enceinte et je passe toute la journée assis devant la fumée. »
Aisha al-Ra’i a déjà plusieurs enfants et est à nouveau enceinte. Elle doit lui aussi garder son four brûlant tous les jours malgré une maladie chronique.
Ses filles l’aident à collecter des restes en plastique et en carton pour le carburant tôt le matin. Ses enfants et son mari blessé l’aident à allumer le feu.
« Nous prions pour que cette épreuve soit levée de nous afin que nous puissions retourner dans nos vies, dit-elle en larmes. » Nous espérons que les conditions de vie s’amélioreront et que les gens comprendront notre souffrance. «
Aisha al-Ra’i, déplacée de Gaza City au sud de la bande
‘Nous travaillons parce que nous devons manger’
«Je travaille comme boulanger avec mon mari Abu Mohammed», explique Um Muhammad Abu Zuaitter. « Nous travaillons dans cette profession depuis un an et demi, et cela nous a fait tous les deux de graves problèmes de santé. J’ai une tension artérielle, un diabète, une hernie disque, et j’ai besoin d’un inhalateur. »
Um Mohammed dit qu’elle a subi un accident vasculaire cérébral lors du dernier Ramadan, mais elle ne peut pas arrêter de travailler.
« Nous travaillons parce que nous devons manger. Nous avons de jeunes enfants dans notre tente qui ont besoin d’aller tous les jours aux points de distribution d’aide. Mes fils ont été blessés deux fois. Nous avons deux filles plus âgées qui ont une perte auditive. Nous prions Dieu pour nous donner la santé. »
Le Dr Khalil Al-Daqran, porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, dit que l’utilisation des plastiques dans les fours en argile provoque la propagation de la pneumonie et de l’asthme.
«Alors qu’Israël continue de garder les passages fermés et d’empêcher l’entrée de carburant et de cuisson de gaz, les femmes de la bande de Gaza ont eu recours à l’utilisation de la gaspillage et du plastique pour cuire les aliments et préparer du pain dans des fours en argile.
« Cela a conduit à l’émission de fumée toxique et de fumées, provoquant la propagation des maladies respiratoires parmi la population, posant un grave risque de santé publique dans la bande de Gaza. »
Les hôpitaux incapables de fournir un traitement
Le Dr Al-Daqran ajoute que les hôpitaux de Gaza ne sont pas en mesure de fournir des services de santé à ces patients en raison de la pénurie de médicaments et de fournitures médicales de base.
« Cette situation nécessite une intervention urgente de la communauté internationale et des organisations internationales pour faire pression sur Israël pour permettre l’entrée de médicaments essentiels, de fournitures médicales, de carburant et de nourriture. »
Gaza assiste à une aggravation de la crise humanitaire alors que les combats se poursuivent, forçant des centaines de milliers de personnes déplacées à compter sur des moyens rudimentaires de survie.
L’ONU est prêt à fournir une aide plus essentielle – mais trop d’obstacles restent pour permettre des fournitures à l’échelle nécessaire.