Les troubles ont commencé le 12 juillet lorsque les enlèvements mutuels se sont transformés en conflit armé entre les groupes de Druze et les tribus bédouines, attirant les forces de sécurité syriennes.
La violence a envahi une spirale, avec des rapports d’exécutions extrajudiciaires, de profanation des cadavres et du pillage. Des images ont largement circulé sur les médias sociaux attisées les tensions sectaires et la désinformation.
Près de 200 000 déplacés
Dans un communiqué présidentiel adopté dimanche, les ambassadeurs ont déclaré qu’ils étaient «profondément préoccupés» par les récentes combats, qui comprenaient des «massacres» et conduisaient au déplacement interne de quelque 192 000 personnes.
Le Conseil «condamne fermement la violence perpétrée contre les civils… et appelle toutes les parties à respecter l’accord de cessez-le-feu et à assurer la protection de la population civile».
L’organisme de 15 membres a rappelé à toutes les parties de leurs obligations en vertu des droits de l’homme et du droit international humanitaire, soulignant en particulier le devoir de «respecter et de protéger» tous les membres du personnel médical et humanitaire.
Les membres du Conseil ont exhorté toutes les parties à permettre «un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave» aux communautés affectées dans la région fortement de Sweida et à travers la Syrie, conformément aux principes de l’humanité, de la neutralité, de l’impartialité et de l’indépendance.
Ils ont également souligné la nécessité d’assurer le traitement humain de tous les combattants, y compris ceux qui se sont rendus, sont blessés, détenus ou ont posé les bras.
Protection pour tous
La déclaration a appelé les autorités intérimaires syriennes à protéger tous les Syriens «indépendamment de l’ethnicité ou de la religion» et a averti qu ‘«il ne peut y avoir de reprise significative en Syrie sans véritable sécurité et protection pour tous les Syriens».
Le Conseil a salué la condamnation par les autorités provisoires de la violence et leur engagement à enquêter sur les responsables, mais les a exhortés à garantir des enquêtes «crédibles, rapides, transparentes, impartiales et complètes… conformément aux normes internationales».
Réaffirmant des résolutions, dont 2254 (2015), le Conseil a réitéré son «fort engagement envers la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne» et a appelé tous les États à éviter «une interférence négative ou destructrice» qui pourrait déstabiliser davantage le pays.
La déclaration a également rappelé l’accord de désengagement de 1974 et le mandat de la Force de l’observateur de désengagement des Nations Unies (UNDOD) Tmonitoring et patrouillant le Golan contesté à la frontière syria-israélienne, exhortant toutes les parties à respecter par ses termes pour maintenir le calme.
Concernant la menace du terrorisme, le conseil a cité le dernier rapport de son équipe de surveillance du soutien analytique et des sanctions, exprimant «une grande préoccupation concernant la menace aiguë posée par les combattants terroristes étrangers» en Syrie. Il a exhorté le pays à prendre des mesures décisives contre l’EIIL (Da’esh) et Al-Qaida, conformément aux résolutions pertinentes.
Pour l’avenir, le Conseil a répété son appel à «un processus politique inclusif, dirigé par Syrien et appartenant à Syrien» basé sur la résolution 2254, pour protéger les droits de tous les Syriens et leur permettre de «déterminer de manière pacifique, indépendante et démocratique leur avenir».