Au programme, plusieurs rencontres politiques, diplomatiques, économiques, scientifiques et sociales à Santiago du Chili et dans la région d’Antofagasta. La visite d’État permettra de mettre en lumière la proximité culturelle et politique, ainsi que la complémentarité entre nos deux pays dans un large éventail de thématiques. Elle permettra également de consolider davantage notre présence et nos intérêts économiques dans un pays de première importance en termes de sécurité économique, de développement durable et de recherche de pointe. 

La Belgique et le Chili, des partenaires de premier choix 

En 1832, le jeune État belge nomme un consul dans la ville de Valparaiso, dont le port devient rapidement une escale importante pour notre marine marchande naissante. À partir de ces simples liens économiques, les relations bilatérales entre la Belgique et le Chili se sont intensifiées et diversifiées au fil du temps, grâce à une longue tradition d’investissement des entreprises belges et à la présence de plusieurs décennies de notre coopération internationale, y compris sur le plan académique et culturel.  

Aujourd’hui, le Chili se distingue par son profond attachement aux principes et valeurs que la Belgique partage, tels que la défense du multilatéralisme et de l’ordre juridique international, le respect des droits humains, l’égalité des sexes et la lutte contre le changement climatique. Dans un contexte géopolitique mouvant, le Chili reste un allié de choix, avec un potentiel considérable pour renforcer nos liens. Le dynamisme économique du Chili, en particulier dans les secteurs minier et énergétique, son ancrage stratégique dans le Pacifique, sa politique environnementale et son engagement en faveur de la recherche scientifique continuent d’offrir de nouvelles opportunités dans nos relations bilatérales.  

Jour 2 

La seconde journée sera entièrement dédiée à la recherche sur l’espace. Au milieu du désert d’Atacama, dans le Nord du Chili, se trouve le l’Observatoire Européen Austral (European Southern Observatory – ESO). Son emplacement dans le désert d’Atacama offre des conditions d’observation exceptionnelles grâce à son ciel clair et sec. 

Les Souverains, ainsi que le Ministre Maxime Prévot et la Ministre Vanessa Matz en charge de la Politique scientifique y visiteront plusieurs télescopes de l’Observatoire Paranal de l’ESO, notamment le site de construction du Extremely Large Telescope, qui sera le plus grand télescope optique/infrarouge au monde, le télescope belge SPECULOOS et le Very Large Telescope, un des plus puissants au monde.  

Pour le Ministre Maxime Prévot, « ce sera l’occasion de renforcer les liens entre les institutions scientifiques et industrielles belges et l’ESO, et d’explorer de nouvelles opportunités de collaboration entre la Belgique et le Chili dans le domaine de la recherche et de l’innovation. » 

En effet, depuis longtemps, les institutions belges ont contribué de manière significative au succès de l’ESO en participant activement au développement de projets astronomiques clés tels que TRAPPIST et SPECULOOS, qui opèrent à l’Observatoire Paranal. La Belgique joue également un rôle clé dans l’astronomie, l’instrumentation optique et la transition énergétique appliquée aux infrastructures d’observatoires.  

Le projet SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars), également connu sous le nom de « chasseurs de planètes », a pour but de détecter des exoplanètes potentiellement habitables. L’observatoire est composé de plusieurs télescopes robotiques spécialisés dans ce type de recherches. La Belgique, via l’Université de Liège, joue un rôle central : elle est à l’origine du projet, a construit une partie des télescopes et coordonne les observations. Ce projet s’appuie sur le succès belge de la mission TRAPPIST (TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope). 

Jour 3 

Le dernier jour de la Visite d’État démarrera par une visite de l’usine Planta Química Carmen de l’entreprise Sociedad Química y Minera de Chile (SQM). Il s’agit de la plus grande raffinerie de lithium au monde, qui produit les composants essentiels aux batteries utilisées dans entre autres les voitures électriques, les téléphones portables et les systèmes de stockage d’énergie. Acteur majeur du secteur avec 17% de la production mondiale, SQM adopte une approche durable : diminution de la consommation d’eau, utilisation accrue d’énergies renouvelables, baisse de l’empreinte carbone, et innovation continue. 

Ce projet illustre la solidité des liens économiques belgo-chiliens. En effet, SQM est la plus grande entreprise de vente en gros de produits chimiques en Belgique. L’entreprise investit lourdement en Belgique, notamment au Port d’Anvers-Zeebrugge, où elle dispose de centres de distribution et d’installations de mélange d’engrais. De plus, à Antofagasta, SQM a confié à l’entreprise belge Veldeman la construction du plus grand entrepôt modulaire en Amérique latine, qui est rempli de 80.000 tonnes métriques de carbonate de sodium.  

Pour terminer la Visite d’État, les Souverains et le Ministre Prévot visiteront une usine de production de fertilisants d’Enaex, qui fait partie du groupe Sidgo Koppers. En 2011, la société Sidgo Koppers, l’un des principaux acteurs des secteurs minier et industriel au Chili, a racheté la société liégeoise Magotteaux pour 550 millions d’euros. Il s’agit de la plus grande entreprise d’Amérique latine en Belgique. Cette acquisition a apporté des avantages significatifs tant à la Belgique qu’au Chili, et a renforcé les liens industriels et économiques entre les deux pays tout en favorisant l’innovation, l’expansion mondiale et les synergies opérationnelles. 

Le programme complet et toutes les informations pertinentes sur la Visite d’État au Chili sont disponibles sur le site web. 

Des communiqués de presse distincts pour les deux parties de la mission (Santiago du Chili et Antofagasta) sont prévus le lundi 23 et mardi 24 juin. 

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