Malgré les efforts soutenus de l’ONU et de ses partenaires, les besoins augmentent plus vite que l’aide ne peut être fournie, selon Olga Cherevko, OCHA porte-parole à Gaza.
« Nous continuons à apporter une réponse, mais les besoins dépassent la rapidité avec laquelle nous pouvons répondre», a-t-elle déclaré, soulignant le volume limité de fournitures entrant dans la bande de Gaza et une liste croissante d’articles qui continuent d’être bloqués par les autorités israéliennes, notamment des machines lourdes, des équipements et des pièces de rechange nécessaires à la réparation des infrastructures endommagées.
Face aux tempêtes répétées qui ont inondé de vastes zones ces dernières semaines, les agences humanitaires ont donné la priorité à l’hivernage d’urgence. On estime que 1,3 million de personnes ont actuellement besoin d’un abri assistance.
« Lorsque les tempêtes sont arrivées, de nombreuses personnes ont tout perdu – cela a emporté tout ce qu’ils possédaient », a déclaré Mme Cherevko.
Tentes, bâches et literie
Ces derniers jours, les équipes humanitaires ont distribué environ 3 800 tentes, plus de 4 500 bâches et des milliers de literie, aidant ainsi quelque 4 800 familles.
L’intervention a consisté notamment en des bâches en plastique, des ustensiles de cuisine et une aide alimentaire à court terme pour aider les familles à survivre immédiatement après les inondations.
Certaines des zones les plus sujettes aux inondations ont été identifiées par les autorités locales comme dangereuses, ce qui a incité plusieurs centaines de familles à déménager volontairement. L’ONU et ses partenaires ont soutenu ces démarches en préparant et en nivelant les sites et en installant des tentes pour garantir des conditions minimales de sécurité et de dignité.
Risque accru d’hypothermie
Les conditions hivernales continuent de présenter de graves risques pour la santé, en particulier pour les nourrissons. « Les risques d’hypothermie sont accrus et les bébés courent un très grand danger», a prévenu Mme Cherevko.
Les partenaires des Nations Unies sensibilisent également les soignants, notamment en leur donnant des conseils sur les contacts corps à corps pour aider à garder les jeunes enfants au chaud.
Au-delà des abris, les opérations humanitaires comprennent l’assistance alimentaire, le dépistage nutritionnel, les points de services de santé et la réouverture progressive des établissements d’apprentissage. Ces derniers jours, 13 espaces d’apprentissage temporaires supplémentaires ont rouvertdonnant accès à l’éducation à environ 5 000 enfants.
Toutefois, des contraintes majeures persistent. À l’intérieur de Gaza, le nombre de routes disponibles pour acheminer l’aide reste limité, tout comme les points de passage par lesquels les fournitures peuvent entrer.
Retards à la traversée
« Il existe de nombreux cas dans lesquels le fret humanitaire n’est plus prioritaire et la priorité est donnée au secteur commercial », a déclaré Mme Cherevko, notant que cela entraîne des retards qui affectent directement la rapidité de la livraison de l’aide.
Parmi les autres défis figurent les horaires d’ouverture et de chargement incohérents aux points de passage, les restrictions sur les articles essentiels et les exigences d’enregistrement qui empêchent les organisations non gouvernementales d’apporter des fournitures à Gaza.
« Tous ces obstacles doivent être levés », a-t-elle souligné. « Nous avons la capacité de réagir, mais nous sommes limités à une époque où les besoins des gens augmentent plus vite que nous ne pouvons y répondre. »
L’UNICEF distribue des kits de vêtements d’hiver aux enfants de la bande de Gaza, alors que les tempêtes hivernales aggravent les difficultés des familles.

