L’agence appelle le rapport le évaluation la plus complète de l’environnement mondial jamais entrepris, avec la contribution de 287 scientifiques multidisciplinaires de 82 pays – s’étendant sur plus de 1 000 pages.
« Les Perspectives de l’environnement mondial présentent un choix simple pour l’humanité, » dit PNUE Directrice exécutive Inger Andersen.
« Continuez sur la voie d’un avenir dévasté par le changement climatique, la diminution de la nature, les terres dégradées et l’air pollué, ou changez de direction pour garantir une planète saine, des personnes en bonne santé et des économies saines. »
Au-delà du PIB
Le rapport plaide en faveur d’approches interconnectées « pansociétales » et « pangouvernementales » pour transformer l’économie et la finance, les matériaux et les déchets, l’énergie, l’alimentation et l’environnement.
Pour emprunter cette voie, il faut commencer par aller au-delà du produit intérieur brut (PIB) en tant que mesure du bien-être économique et utiliser plutôt des indicateurs inclusifs qui suivent également la santé du capital humain et naturel.
Elle se poursuit avec une transition vers des modèles d’économie circulaire ; une décarbonation rapide du système énergétique ; une transition vers des régimes alimentaires durables, une réduction des déchets et des pratiques agricoles améliorées ; et l’expansion des zones protégées et la restauration des écosystèmes dégradés – le tout soutenu par des changements comportementaux, sociaux et culturels qui incluent les connaissances autochtones et locales.
Deux voies pour changer
Le rapport présente une voie sociale et technologique vers la transformation.
- Parcours de transformation axé sur le comportement : changements de style de vie, de comportement et de valeurs. La prise de conscience sociale des crises environnementales entraîne un changement de vision du monde.
- Parcours de transformation axé sur la technologie : innovation et solutions technologiques. Un monde urbanisé avec d’importantes retombées commerciales et technologiques à l’échelle mondiale.
Pourquoi c’est important
Selon le PNUE :
- L’état de l’environnement va s’aggraver considérablement si le monde continue à alimenter les économies selon le statu quo.
- Sans action, l’augmentation moyenne de la température mondiale dépassera probablement 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels au début des années 2030, dépassera 2,0 °C d’ici les années 2040 et continuera de grimper.
- Le changement climatique réduirait le PIB mondial annuel de 4 pour cent d’ici 2050 et de 20 pour cent d’ici la fin du siècle.
- S’ils sont mis en œuvre, ces changements pourraient permettre d’éviter neuf millions de décès prématurés liés à la pollution, de sortir 200 millions de personnes de la sous-alimentation et de sortir 150 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2050.
L’agence a appelé les pays à suivre les approches pansociétales et pangouvernementales présentées dans le rapport pour parvenir à un avenir durable.
« Cela ressemble, et c’est effectivement, une entreprise massive. Mais il n’y a aucune raison technique pour que cela ne puisse pas être réalisé », a déclaré Mme Andersen.

