Selon au bureau de coordination des secours de l’ONU, OCHA998 918 personnes dans les 25 districts ont désormais été touchées, avec 212 décès signalés et 218 personnes portées disparues. Plus de 180 000 personnes appartenant à plus de 51 000 familles se sont hébergées dans 1 094 centres de sécurité gérés par le gouvernement alors que les efforts de recherche et de sauvetage se poursuivent.
Le cyclone Ditwah a touché terre le 28 novembre avant de revenir sur le golfe du Bengale, déclenchant certaines des inondations les plus graves que le Sri Lanka ait connues depuis le début des années 2000.
Les districts les plus durement touchés sont Gampaha, Colombo, Puttalam et Mannar, ainsi que Trincomalee et Batticaloa, tandis que des glissements de terrain meurtriers dans les collines du centre ont dévasté Kandy, Badulla et Matale.
Maisons détruites, infrastructures détruites
Les premières évaluations indiquent que plus de 15 000 maisons ont été détruites. Plus de 200 routes restent impraticables, au moins 10 ponts ont été endommagés et des tronçons du réseau ferroviaire et du réseau électrique national ont été touchés.
Les inondations le long de la rivière Kelani, qui traverse Colombo et les zones basses environnantes, continuent d’entraver l’accès et de perturber le flux d’informations en provenance des communautés touchées, compliquant ainsi les opérations de sauvetage et de secours.
De graves perturbations des réseaux d’électricité, de téléphonie mobile, de communication et de transport sont signalées dans les districts du nord, comme Jaffna, avec des villages entiers isolés..
L’accès à l’eau potable reste également une préoccupation majeure, plusieurs zones signalant un approvisionnement faible, voire inexistant.
Le système de santé sous pression et l’insécurité alimentaire menace
Le système de santé déjà fragile du Sri Lanka est soumis à de fortes pressionsa déclaré OCHA. Plusieurs hôpitaux de district restent inondés et ne reçoivent que des fournitures limitées, les patients gravement malades étant transportés par avion vers des établissements fonctionnels.
La réponse est en outre entravée par des glissements de terrain récurrents et la rupture de plusieurs digues (remblais ou barrières), notamment à Mavilaaru, augmentant les risques à Trincomalee et Batticaloa.
Les autorités ont également mis en garde contre une insécurité alimentaire croissante, alors que les terres agricoles submergées, les installations de stockage endommagées et les routes d’approvisionnement coupées menacent de pénuries et de hausses de prix dans les semaines à venir.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que les inondations augmentent considérablement le risque de maladies à transmission vectorielle, alimentaire et hydriqueexhortant les communautés à prévenir les piqûres de moustiques, à garantir la sécurité alimentaire et à utiliser de l’eau potable autant que possible.
Les eaux de crue ont pénétré dans plusieurs hôpitaux du Sri Lanka, mettant encore plus à rude épreuve le système de santé.
L’ONU mobilise une réponse coordonnée
Les Nations Unies au Sri Lanka ont activé dimanche leur système de coordination d’urgence pour intensifier une réponse unifiée avec les agences gouvernementales et les organisations humanitaires.
Une coordination sectorielle a été mise en place dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé, de l’eau et de l’assainissement (WASH), de l’éducation, de la protection, des abris et du relèvement rapide, tandis qu’une évaluation multisectorielle des besoins est en cours avec les autorités de gestion des catastrophes afin d’identifier les lacunes les plus urgentes.
« L’ONU au Sri Lanka mobilise ses équipes à travers le système pour soutenir les efforts nationaux de sauvetage et de relèvement rapide, en coordination avec les autorités. Nous sommes solidaires de toutes les communautés touchées », dit Marc-André Franche, coordonnateur résident des Nations Unies.
Malgré les difficultés d’accès, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a livré de l’eau potable à 25 centres de sécurité à Badulla, dans les collines centrales, coupées du reste du pays en raison des inondations et des dégâts causés aux infrastructures.
Pour soutenir les efforts menés par le gouvernement, l’Inde et le Pakistan ont déployé des équipes d’urgence pour travailler aux côtés des forces armées du Sri Lanka dans les districts les plus touchés.
Pendant ce temps, dans la région asiatique au sens large
Mousson sévère les inondations se poursuivent en Thaïlande et en Malaisieaffectant plus de deux millions de personnes rien que dans le sud de la Thaïlande et déplaçant près de 25 000 personnes en Malaisie, selon à OCHA. Les gens ont été évacués dans plusieurs provinces thaïlandaises durement touchées, tandis que les précipitations devraient s’atténuer dans les prochains jours.
Dans Indonésieles médias font état d’au moins 440 morts dues à des inondations et des glissements de terrain, et plus de 400 personnes portées disparues, en particulier dans certaines parties de Sumatra, où des milliers de personnes restent bloquées sans accès à la nourriture et à l’eau.

