Le Sommet a eu lieu 30 ans après la réunion historique de Copenhague de 1995, qui a placé la justice sociale au cœur du développement durable. Depuis lors, de nombreux pays font état de progrès considérables en matière d’éducation, de santé et de réduction de la pauvreté – mais aussi d’un creusement des inégalités, des pressions démographiques, de la vulnérabilité climatique et des conflits.
Expériences nationales partagées
Les dirigeants et les ministres ont souligné à plusieurs reprises que le développement social n’est pas une œuvre de charité mais un investissement stratégique dans la stabilité.
Danemark a souligné son financement du développement à long terme, appelant à une coopération mondiale renouvelée.
Le République de Corée a souligné sa propre évolution de bénéficiaire d’aide à donateur, tandis que Pologne et Viet Nam ont souligné d’importantes réductions de la pauvreté et une augmentation de l’éducation et de l’espérance de vie.
Tanzanie a signalé un soutien à 1,3 million de ménages et une représentation politique croissante des femmes ; Chypre a souligné que son revenu minimum garanti offre une réelle protection.
Cap-Vert et Malaisie décrit de nouveaux systèmes de données et des réformes politiques conçues pour cibler le soutien plus efficacement et maintenir la cohésion sociale, tandis que le République dominicainea souligné que le développement social n’est pas une dépense, mais un investissement dans la dignité, la cohésion et l’avenir.
Les pays touchés par la crise s’expriment
Les pays touchés par des conflits et vulnérables au climat ont appelé à une solidarité durable.
Ukraine a déclaré qu’il continue de maintenir les avantages sociaux de base même en pleine guerre.
Syrie et Soudan a appelé à un partenariat pour reconstruire les fondations sociales brisées par le conflit.
Seychelles et Grenade a appelé à un développement résilient au changement climatique et à un accès plus équitable au financement, soulignant que les petits États insulaires sont confrontés à une vulnérabilité croissante et à un rétrécissement de leur espace budgétaire.
Un contexte mondial changeant
De nombreux délégués ont déclaré que les défis actuels – vieillissement de la population, évolution technologique, impacts climatiques et fardeau de la dette – sont très différents de ceux de 1995. Mais le principe reste le même : aucune transformation économique durable n’est possible sans des bases sociales solides.
Appels à un financement plus équitable
Les pays en développement ont fait valoir que les règles actuelles en matière de prêt et les structures financières mondiales rendent difficile l’expansion de la protection sociale et l’investissement dans l’emploi.
Ougandaentre autres, a appelé à des réformes de l’architecture financière internationale afin d’offrir des conditions plus équitables.
Un engagement mondial réaffirmé
Les délégations ont également exposé leurs points de vue sur la Déclaration politique de Doha, adoptée mardi, qui réaffirme les engagements visant à éradiquer la pauvreté, à étendre la protection sociale universelle, à promouvoir le travail décent et l’inclusion et à renforcer le lien entre la justice sociale, la paix et le développement durable.
Bien que plusieurs délégations se soient dissociées de certains termes de la Déclaration, le document lui-même a été adopté par consensus, reflétant un large accord sur la nécessité d’accélérer les progrès.
En savoir plus sur la Déclaration politique de Doha
Doha à Belém
Clôture du SommetONU Président de l’Assemblée générale Annalena Baerbock a déclaré que la réunion marquait « non pas une fin, mais un début », exhortant les pays à ne pas attendre encore 30 ans pour agir.
L’attention se déplace maintenant au prochain sommet du G20 et à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) à Belém, au Brésil, où les dirigeants devraient continuer de mettre l’accent sur la justice sociale et l’inclusion.
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NDLR :
Cette histoire est basée sur les rapports de la Section de couverture des réunions des Nations Unies, dont les attachés de presse assistent aux sessions du Sommet, suivent les déclarations prononcées par les États membres et les délégués et produisent des comptes rendus analytiques et des communiqués de presse. Le communiqué de presse de jeudi est disponible ici (SOC/4928).

