Une écrasante majorité des 193 États membres de l’ONU ont une fois de plus exhorté Washington à lever les mesures – malgré un changement notable dans les pays choisissant de s’abstenir ou de se ranger du côté des États-Unis.
La résolution – intitulée Nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba – a été adoptée par 165 voix pour, sept contre et douze abstentions.
L’année dernière, la mesure a été adoptée par 187 voix contre deux (États-Unis et Israël) et une seule abstention (Moldavie).
Ceux qui ont voté contre la résolution de cette année étaient les États-Unis, Israël, l’Argentine, la Hongrie, le Paraguay, la Macédoine du Nord et l’Ukraine.
Les douze abstentions provenaient de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, du Costa Rica, de la Tchéquie, de l’Équateur, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, du Maroc, de la Pologne, de la Moldavie et de la Roumanie.
Le soutien cubain à l’invasion russe suscite la colère
Expliquant sa décision de s’abstenir, la Pologne – s’exprimant également au nom de la Tchéquie, de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie – a déclaré que cela reflétait « l’application sélective de la Charte des Nations Unies», citant le soutien continu de Cuba à la Russie dans le cadre de son invasion à grande échelle et continue de l’Ukraine, où des ressortissants cubains auraient combattu aux côtés de Moscou.
La Roumanie a fait écho à ces préoccupations, soulignant que même si elle soutenait depuis longtemps la résolution, « l’implication étrangère dans une guerre d’agression illégale est une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international », appelant Cuba à retirer son soutien à l’invasion.
Même si la résolution reste non contraignante, son adoption signale une fois de plus la désapprobation de la communauté internationale à l’égard des mesures coercitives unilatérales ayant des effets extraterritoriaux.
La résolution
Le texte réitère l’appel de longue date de l’Assemblée à tous les États pour qu’ils rejettent la législation américaine punitive telle que la loi Helms-Burton de 1996, qui, selon Cuba et d’autres pays, viole le droit international et la Charte des Nations Unies.
L’Assemblée a également souligné les mesures adoptées par le président américain Barack Obama en 2015 et 2016 pour modifier certains aspects de l’embargo, « qui contrastent avec les mesures appliquées depuis 2017 ». [under the first Donald Trump administration] pour renforcer sa mise en œuvre.
Par cette résolution, l’Assemblée générale a également décidé une fois de plus d’inclure le texte de l’embargo à l’ordre du jour provisoire de la session de l’année prochaine.

