Dans un avis consultatif détaillé demandée par l’Assemblée générale, la plus haute juridiction de l’ONU a estimé qu’Israël est tenu de « veiller à ce que la population du territoire palestinien occupé [OPT] a le les fournitures essentielles à la vie quotidienne, notamment la nourriture, l’eau, les vêtements, la literie, le logement, le carburant, les fournitures et services médicaux.»
Le tribunal a appelé Israël à « respecter et protéger » également tous les travailleurs humanitaires, le personnel médical et les installations.
Par dix voix contre une, les juges ont également estimé qu’Israël « a l’obligation » de coopérer de bonne foi avec l’ONU, « en lui fournissant toute son aide dans toute action qu’il entreprend conformément à la Charte des Nations Unies », y compris l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens, UNRWA.
ONU Secrétaire général António Guterres décrit le CIJ cette opinion est « très importante », ajoutant qu’elle intervient à un moment où l’ONU fait tout ce qu’elle peut pour accroître l’aide à Gaza après le cessez-le-feu.
L’avis – demandé en décembre 2024 – aborde les obligations d’Israël dans ses relations avec l’ONU et d’autres organisations internationales et pays impliqués dans des opérations humanitaires en Palestine.
Signe du niveau d’engagement international dans cette affaire, 45 États et organisations ont déposé des déclarations écrites et 39 ont présenté des arguments oraux lors des audiences tenues du 28 avril au 2 mai 2025.
Pourquoi le tribunal est important
La CIJ, basée à La Haye, est le principal organe judiciaire des Nations Unies.
Il règle les litiges juridiques entre les États et donne avis consultatifs à la demande des organes de l’ONU.
Ces avis ne sont pas juridiquement contraignants, mais ils revêtent une autorité morale et juridique importante et guident souvent la politique et la pratique internationales.
Lié par le droit international
La CIJ détenu qu’Israël est tenu par le droit international humanitaire et le droit des droits de l’homme de respecter et de protéger les civils dans les TPO, en garantissant que les travailleurs humanitaires et les installations médicales sont protégés et qu’aucun civil n’est transféré de force ou privé de nourriture.
Dix des onze juges ont convenu qu’Israël doit respecter les privilèges et immunités de l’ONU et de ses fonctionnaires, conformément à la Charte des Nations Unies. Cela inclut « l’inviolabilité » de tous les locaux de l’ONU – y compris ceux gérés par l’UNRWA.
La vice-présidente ougandaise Julia Sebutinde a exprimé la seule voix dissidente dans plusieurs sections.
La CIJ a également réaffirmé l’obligation d’Israël de permettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d’accéder aux détenus dans les TPO et de «respecter l’interdiction de recourir à la famine des civils comme méthode de guerre.»
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré dans un message sur les réseaux sociaux qu’il « rejette catégoriquement » l’avis consultatif de la CIJ, le décrivant comme « une nouvelle tentative politique d’imposer des mesures politiques contre Israël ».