Le risque grave d’épidémie survient après qu’un séisme de magnitude 6,3 a frappé une région reculée de l’est de l’Afghanistan le 31 août, près de la frontière pakistanaise, détruisant les infrastructures d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène.
« Le tremblement de terre a rasé les maisons et fait trop de morts, et menace désormais d’en faire encore davantage à cause des maladies.», a prévenu le Dr Tajudeen Oyewale, UNICEFLe représentant de l’Afghanistan en Afghanistan.
Il a déclaré que les enfants survivants du tremblement de terre vivent dans des camps de déplacés surpeuplés ou dans des abris de fortune, sans accès aux toilettes ni à l’eau potable.
« C’est une tempête parfaite pour une catastrophe sanitaire», a-t-il ajouté.
Une cause majeure de décès
La diarrhée aqueuse aiguë est l’un des trois types de maladies débilitantes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela peut durer plusieurs heures ou jours.
La maladie est la troisième cause majeure de décès chez les enfants de 1 à 59 mois et tue plus de 400 000 enfants de moins de cinq ans chaque année.
L’OMS affirme que dans une large mesure, la diarrhée clinique peut être évitée grâce à l’eau potable et à un assainissement et une hygiène adéquats – des produits de première nécessité qui manquent actuellement aux enfants afghans.
Pas d’accès à l’eau potable ou au savon
L’UNICEF rapporte qu’en Afghanistan, 132 sources d’eau ont été détruites à cause du tremblement de terre, laissant les familles sans accès à l’eau potable ni à des installations pour se laver les mains.
Quatre communautés sur cinq pratiquent désormais la défécation à l’air libre, la plupart des latrines ayant été détruites lors du séisme. De nombreux survivants n’ont pas non plus accès à des articles d’hygiène essentiels comme le savon, ce qui crée des conditions propices à une épidémie.
La diarrhée aqueuse aiguë est répandue dans la région et les communautés sont également exposées à d’autres maladies d’origine hydrique. Les centres de santé signalent également une augmentation alarmante de divers types d’éruptions cutanées et de déshydratation, selon l’UNICEF.
L’intervention d’urgence sous-financée
L’UNICEF fournit des services WASH (eau, assainissement et hygiène) dans plus de 60 pays, contribuant ainsi à prévenir les infections et les maladies dans les foyers, les écoles, les établissements de santé et les espaces publics.
L’agence a installé des installations sanitaires temporaires dans les zones touchées par le séisme, distribué des kits d’hygiène et déployé des camions d’eau d’urgence temporaires tout en réparant simultanément les systèmes d’approvisionnement en eau.
Toutefois, seule la moitié de l’appel de 21,6 millions de dollars lancé par l’UNICEF pour son intervention d’urgence a été obtenue. L’agence appelle les donateurs à augmenter de toute urgence leur financement.
Le Programme alimentaire mondial est également confronté à un déficit de financement de 622 millions de dollars au cours des six prochains mois. L’opération de l’agence en Afghanistan est l’une des six en dangeraux côtés de ceux de la République démocratique du Congo (RDC), d’Haïti, de la Somalie, du Soudan du Sud et du Soudan. PAM l’aide dans le pays atteint désormais moins de 10 pour cent des millions d’Afghans en situation d’insécurité alimentaire et dans le besoin.
Une jeune fille se lave le visage dans un camp pour personnes déplacées par le tremblement de terre dans la province de Kunar, en Afghanistan.