« Le Secrétaire général suit de près la situation à Madagascar et est profondément attristé par les pertes tragiques en vies humaines et par la destruction de biens depuis le début des manifestations menées par les jeunes le 25 septembre », a déclaré mercredi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric. une déclaration.
M. Guterres a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes et a appelé les autorités à se conformer au droit international relatif aux droits humains.
« Le Secrétaire général a également souligne que les manifestations doivent se dérouler de manière pacifique, dans le respect de la vie, des biens et de l’État de droit, et appelle au dialogue vers une voie constructive à suivre », conclut le communiqué.
La jeunesse en révolte
Des milliers de jeunes à Madagascar sont d’abord descendus dans la rue pour dénoncer les coupures d’eau et d’électricité persistantes, inspirés par des manifestations similaires de la « génération Z » au Kenya, au Népal et ailleurs.
Les manifestations se sont multipliées pour refléter la déception face à d’autres problèmes, notamment la pauvreté et la corruption.
En réponse, le président a limogé son gouvernement et nommé lundi un général de l’armée comme nouveau Premier ministre, mais les manifestants lui ont donné un ultimatum de 48 heures pour démissionner et ont rejeté mercredi son appel à un dialogue national.
Réponse violente
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU, HCDH, récemment signalé qu’au moins 22 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées lors des manifestations.
« Les victimes comprennent des manifestants et des passants tués par des membres des forces de sécurité, mais aussi d’autres personnes tuées lors de violences généralisées et de pillages perpétrés par des individus et des gangs non associés aux manifestants », a-t-il ajouté.
Chef des droits de l’homme de l’ONU Volker Türk s’est dit choqué par la réaction violente des forces de sécurité.
Il a exhorté les autorités « à garantir le respect de la liberté d’expression et de réunion pacifique, conformément à leurs obligations en vertu du droit international relatif aux droits humains ».