La qualité de l’air s’améliore régulièrement dans toute l’Europe, la plupart des stations de surveillance de la pollution atmosphérique atteignant les limites annuelles actuelles de l’UE pour certains des polluants atmosphériques les plus nocifs. Toutefois, des mesures supplémentaires visant à améliorer la qualité de l’air, en particulier dans les villes, seront nécessaires pour respecter pleinement les normes actuelles de l’UE ainsi que les futures normes de qualité de l’air récemment convenues d’ici 2030, selon l’analyse des données sur la qualité de l’air de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) pour 2023 et 2024 publiée aujourd’hui.
Les dernières données collectées auprès des stations de surveillance ont montré spécifiquement que les normes de l’UE étaient largement respectées pour particules fines (MP2.5) (99% des stations) et pour dioxyde d’azote (NON2 )(98% des stations), deux polluants atmosphériques très nocifs. Malgré cela, les niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne sont pas largement respectés en Europe et la pollution de l’air reste le plus grand risque environnemental pour la santé de la régionprovoquant des maladies, réduisant la qualité de vie et entraînant des décès évitables.
L’EEE Rapport sur l’état de la qualité de l’air 2025 donne les dernières données officielles publiées (celles des deux dernières années) sur les niveaux des principaux polluants atmosphériques en Europe et compare ces concentrations aux normes de qualité de l’air actuelles et 2030 de l’UE et aux niveaux guides de qualité de l’air fondés sur la santé de l’OMS.
La directive révisée de l’UE sur la qualité de l’air renforce les normes de qualité de l’airen les alignant plus étroitement sur les recommandations de l’OMS. Le rapport de cette année comprend également une analyse des données les plus récentes par rapport à ces normes européennes plus strictes qui doivent être respectées d’ici 2030. Cette analyse préliminaire est destinée à donner une indication de la distance actuelle par rapport à l’objectif et ne constitue pas une évaluation de la conformité.

Un risque pour la santé
La qualité de l’air en Europe s’est considérablement améliorée au cours des dernières décennies pour la plupart des polluants, mais il existe encore des endroits dans l’UE où les concentrations de polluants dépassent les normes européennes actuelles et sont supérieures aux valeurs directives plus strictes de l’OMS.
Le plus important de ces polluants est particules fines (MP2.5). Depuis 2011, tous les pays ont réduit l’exposition de leur population urbaine aux particules.2.5 les particules, le polluant le plus nocif du point de vue de la santé. Mais la grande majorité (94 %) de la population urbaine de l’UE reste exposée aux particules.2.5 concentrations supérieures aux valeurs guides de l’OMS, soulignant la nécessité de mesures supplémentaires pour réduire les risques sanitaires associés.
Évalué par rapport aux lignes directrices de l’OMS, le nombre de sites de surveillance en 2023 où la qualité de l’air est considérée comme sans danger pour la santé était relativement faible, en particulier pour les particules.2.5 et l’ozone. Les risques d’impacts sur la santé liés à ces polluants incluent les maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Le respect des limites européennes récemment révisées, requises d’ici 2030, contribuera à réduire ces impacts sur la santé et à rapprocher les niveaux de qualité de l’air des valeurs directrices de l’OMS au cours des années à venir, indique le rapport de l’AEE.
Progrès vers des règles européennes plus strictes à l’horizon 2030
UN analyse de la distance à la cible des données actuelles à la valeur limite 2030, il ressort qu’une proportion importante de stations de surveillance de la pollution atmosphérique en 2023 respectent déjà les normes 2030 pour tous les polluants, en particulier pour le dioxyde d’azote, où plus de 70 % des stations présentaient des concentrations inférieures aux normes à respecter en 2030.
Pour les particules fines (PM2.5), un nombre moindre de stations est tombé en dessous de la valeur limite annuelle pour 2030. Mais pour respecter ces normes partout, et sur la base des progrès actuels, des mesures supplémentaires visant à améliorer la qualité de l’air, notamment dans les villes, seront probablement nécessaires.
Arrière-plan
Le rapport de l’AEE est le premier du paquet « Qualité de l’air en Europe 2025 » de l’AEE. Plus tard cette année, l’AEE publiera des notes d’information complémentaires sur les émissions de polluants atmosphériques et sur les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé humaine. Cela inclut des estimations de décès prématurés et de problèmes de santé pouvant être attribués à une mauvaise qualité de l’air.
Pour plus d’informations
Le Indice européen de la qualité de l’air fournit des informations actualisées sur la qualité de l’air dans toute l’Europe et permet au public de vérifier les niveaux de pollution de l’air dans sa région en temps quasi réel.
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Publié à l’origine dans The European Times.

