Qu’est-ce qui explique ces inégalités ? Principalement la croissance démographique. L’inégalité d’exposition a été définie comme la différence entre les changements prévus dans l’exposition de la population entre les pays à faible revenu et ceux à revenu élevé. Dans la plupart des cas, la contribution démographique est prépondérante, même si elle diminue dans les cas les plus extrêmes, où le signal climatique est plus fort.
Les pays à faible revenu devraient connaître une croissance démographique nettement plus élevée, ce qui entraînera une augmentation du nombre de personnes vivant dans des zones à risque. Les taux de fécondité élevés dans ces pays laissent présager une population plus jeune, exposée aux risques climatiques pendant l’ensemble de leur vie.
Par exemple, la croissance démographique représente environ 54 à 81% de l’inégalité d’exposition pour les vagues de chaleur modérées (selon le scénario), 46 à 75% pour les vagues de chaleur sévères et 19 à 40% pour les vagues de chaleur extrêmes ; pour les sécheresses, elle explique environ 53 à 82% (modérées), 48 à 77% (sévères) et 46 à 75% (extrêmes).
Enfin, les choix de développement comptent. Les inégalités sont les plus élevées dans le scénario de développement plus lent et plus fragmenté et les plus faibles dans le scénario de développement durable et inclusif. Pour les vagues de chaleur, les inégalités d’exposition dans le premier scénario cité sont 4 à 9 fois plus importantes que dans le second scénario cité, selon la gravité.