Son appel intervient un jour après que quatre autres membres du tribunal – deux juges et deux procureurs adjoints – ont été giflés de sanctions dans le cadre des efforts pour enquêter sur des crimes de guerre présumés commis par les États-Unis et Israël.
Cela fait suite aux sanctions imposées plus tôt à quatre autres juges et au procureur de la CPI. Les mesures imposées pourraient inclure le blocage de l’accès financier aux biens ou aux actifs aux États-Unis, ainsi qu’aux interdictions de voyager.
« Assaut contre l’état de droit »
« L’intensification incessante des représailles américaines contre les institutions internationales et leur personnel doit cesser » dit M. Türk.
«La sanction des juges et des procureurs aux niveaux national, régional ou international, pour remplir leur mandat conformément aux normes du droit international, est Un assaut contre l’état de droit et corrode la justice. «
Les sanctions découlent d’un décret exécutif signé par le président américain Donald Trump en février en réponse à la publication du tribunal soutenu par l’ONU délivrant des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre présumés et des crimes contre l’humanité à Gaza.
La CPI sonde également les crimes de guerre qui auraient été commis en Afghanistan par toutes les parties pendant les années de conflit, y compris les États-Unis, à la suite de l’invasion alliée du pays en octobre 2001.
Ni les États-Unis ni Israël ne font partie du statut de Rome, le traité qui a établi la CPI.
Il est temps que les pays interviennent
M. Türk a appelé au retrait des sanctions contre le personnel de la CPI et celles ciblant le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme sur le territoire palestinien occupé.
L’expert indépendant, Francesca Albanese, reçoit son mandat de l’ONU Conseil des droits de l’homme à Genève. Pour plus de détails, lisez notre histoire ici.
« En attendant, j’appelle les États à prendre des mesures immédiates pour les protéger toutes, notamment en prenant des mesures pour encourager les sociétés opérant dans leur juridiction à ne pas mettre en œuvre les sanctions contre ces personnes », a déclaré M. Türk.
« Les États doivent intervenir pour défendre les institutions qu’ils ont créées pour maintenir et défendre les droits de l’homme et l’état de droit. Ceux qui travaillent à documenter, enquêter et poursuivre les violations graves du droit international ne devraient pas avoir à travailler dans la peur. »
Sur la Cour pénale internationale
La CPI enquête et essaie des individus accusés de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et du crime d’agression. Lisez notre explicateur ici.
Certains des cas comprennent des situations au Soudan, à la République démocratique du Congo et en Libye.
En mars 2023, le tribunal a émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine dans le cadre de crimes de guerre présumés concernant l’expulsion et le «transfert illégal» des enfants de l’Ukraine occupée.
La CPI a été créée en 2002 et est basée à La Haye, aux Pays-Bas.