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Sommet du Royaume-Uni-UE Un nouveau chapitre dans les relations post-Brexit

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LONDRES – Dans un moment historique pour la diplomatie post-Brexit, le Premier ministre britannique Keir Starmer accueille le président du Conseil européen António Costa et la présidente de la Commission européenne Ursula von Der Leyen lors du tout premier sommet du Royaume-Uni, depuis que le Royaume-Uni a quitté le bloc en 2020. La réunion, tenue le lundi 16 mai, marque un changement significatif de Tone and Strategy de Londres, alors que Stemer cherche à réaliser les relations avec les bruffes de la tonne de Londres, alors que Stemer cherche à réviser les relations avec la bruffle ses prédécesseurs conservateurs.

Comme indiqué par AFP et couvert par NDTVLe sommet vient au milieu d’un recalibrage plus large de la géopolitique européenne. La guerre de la Russie en Ukraine intensifiant les appels à l’unité continentale et les préoccupations croissantes sur l’instabilité potentielle de la politique étrangère américaine, les deux parties sont impatientes d’aller au-delà de la rancune du Brexit et de rétablir un partenariat fonctionnel. Pourtant, bien que la bonne volonté politique soit évidente, les négociations révèlent des défis structurels profonds qui continuent de définir les relations du Royaume-Uni-UE.

Coopération de la défense: un réalignement stratégique

L’un des résultats les plus attendus du sommet est un accord potentiel de coopération en matière de sécurité et de défense entre le Royaume-Uni et l’UE. Avec l’Europe confrontée à une Russie et à une incertitude de plus en plus agressives sur l’engagement américain envers l’OTAN dans une éventuelle future administration Trump, les deux parties voient une valeur stratégique dans une collaboration plus étroite.

En vertu de l’accord proposé, le Royaume-Uni aurait accès à certaines initiatives militaires de l’UE et aux réunions ministérielles, ce qui lui permet de participer effectivement à des opérations de sécurité dirigés par l’Europe sans adhésion complète. Plus important encore, les entreprises de défense britannique – y compris les systèmes BAE et Rolls-Royce – pourraient bénéficier d’une implication dans un nouveau fonds européen de défense européen de 150 milliards d’euros visant à construire une base militaire européenne plus autonome.

Bien que cela représente une étape majeure vers la restauration des liens de défense, l’accord reste politiquement sensible. Certains États membres de l’UE auraient cherché à lier les progrès sur le pacte de sécurité à des questions non résolues telles que les droits de pêche – une tactique rappelant les tensions antérieures entourant le protocole d’Irlande du Nord.

Droits de pêche: l’épine qui ne disparaîtra pas

La pêche est de nouveau apparue comme l’un des problèmes les plus controversés. Malgré les assurances du chef des Affaires étrangères de l’UE, Kaja Kallas, que les quotas de poisson ne devraient pas détenir l’accord de sécurité plus large, la pression en coulisses de la France et d’autres suggèrent le contraire.

L’accord de pêche sur cinq ans actuel expire en 2026, et le Royaume-Uni offrait quatre années supplémentaires d’accès à ses eaux – moins que l’UE ne l’espérait. En retour, le bloc envisageait d’atténuer les vérifications des exportations alimentaires pour les entreprises britanniques, une demande clé de Londres. Cependant, si l’offre britannique est perçue comme insuffisante, l’UE peut réduire ses concessions, créant une impasse de dernière minute.

Ce lien entre les pêches et le commerce souligne à quel point ces problèmes restent profondément ancrés dans le cadre post-Brexit, même si les deux parties recherchent un alignement stratégique plus large.

Alignement réglementaire: une approche pragmatique

Le Premier ministre Starmer a signalé une volonté d’adopter une forme d ‘«alignement dynamique» sur les normes de l’UE sur les produits alimentaires et agricoles – une approche pragmatique visant à réduire la bureaucratie frontalière et à faciliter les flux commerciaux plus lisses.

Dans les commentaires récents à Le gardien Starmer a souligné que les normes réglementaires élevées de la Grande-Bretagne méritent d’être préservantes, mais ont reconnu les avantages pratiques de l’alignement sur les règles de l’UE pour éviter des perturbations coûteuses. Il a également indiqué l’ouverture à la surveillance continue de la Cour de justice européenne (CJCE) dans la résolution des litiges – une position qui marque un écart par rapport aux lignes rouges précédentes tracées par les riches du Brexit.

Cette position reflète les dispositions existantes dans le cadre du cadre de Windsor régissant l’Irlande du Nord, où l’autorité de la CJE s’applique aux marchandises se déplaçant entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Bien que bien accueilli par Bruxelles, il reste un problème délicat au niveau national, en particulier parmi la base ouvrière traditionnelle du travail et les voix eurosceptiques au sein de son propre parti.

Mobilité des jeunes: le dernier obstacle

La mobilité des jeunes est devenue un autre point clé de discorde dans les dernières heures de négociation. L’UE a depuis longtemps fait pression pour un programme réciproque permettant aux jeunes des États membres du Royaume-Uni et de l’UE de vivre, de travailler et d’étudier à l’étranger – un successeur du programme Erasmus + à partir duquel le Royaume-Uni s’est retiré après le Brexit.

Bien que initialement résistant, le gouvernement Starmer semble désormais ouvert à une version contrôlée limitée du programme. Selon les rapports dans Les temps cela pourrait prendre la forme d’un système «One in, One Out» conçu pour plafonner la migration nette – une priorité pour Starmer alors qu’il fait face à un soutien croissant à Reform UK, le parti anti-immigration dirigé par Nigel Farage.

Un tel programme serait probablement limité dans le temps et exclurait des concessions plus larges recherchées par l’UE, y compris les frais universitaires réduits pour les étudiants européens. Le Royaume-Uni aurait rejeté cette proposition, soulignant les contraintes politiques intérieures dans lesquelles le gouvernement travailliste opère.

Au fur et à mesure que le sommet se déroule, ce qui émerge est une image de l’optimisme prudent tempéré par des complexités durables. Les deux parties reconnaissent l’urgence d’une coopération plus profonde – non seulement pour la stabilité économique mais pour la sécurité régionale et l’influence mondiale. Pourtant, la voie à suivre reste jonchée de compromis, de sensibilités et de litiges hérités qui testeront la durabilité de ce dialogue renouvelé.

Ce qui est clair, cependant, c’est que le Royaume-Uni et l’UE ne sont plus enfermés dans la dynamique adversaire qui a caractérisé l’ère post-Brexit immédiate. Au lieu de cela, ils naviguent dans une relation plus mature – si elle est toujours compliquée – fondée sur des intérêts partagés et une coopération pragmatique.

Le sommet ne consiste pas seulement à résoudre les litiges; Il s’agit également de redéfinir les contours de l’interaction du Royaume-Uni-UE dans un monde de plus en plus façonné par la concurrence stratégique et l’instabilité mondiale. Starmer a clairement indiqué qu’il voulait que la Grande-Bretagne soit considérée comme un partenaire fiable, même si ce n’est pas un membre officiel – un message renforcé par sa volonté de s’engager de manière constructive sur la défense, le commerce et l’alignement réglementaire.

Pour l’UE, ce sommet représente une opportunité de stabiliser ses relations externes à un moment où l’élargissement, la cohésion interne et l’incertitude transatlantique sont tous des préoccupations pressantes. Le leadership du bloc semble désireux d’aller au-delà du ton punitif qui a souvent caractérisé les négociations post-Brexit précoces, reconnaissant qu’un Royaume-Uni coopératif peut servir de précieux interlocuteur sur des questions allant de l’application des sanctions au partage de l’intelligence.

Pourtant, la route à venir ne sera pas sans frottement. Bien que les deux parties aient exprimé leur optimisme quant au potentiel des accords sur la sécurité et la mobilité des jeunes, les tensions non résolues sur les droits de pêche et la surveillance réglementaire pourraient encore faire dérailler l’élan. De plus, les réalités politiques nationales des deux côtés – en particulier au Royaume-Uni, où la montée en puissance de la réforme du Royaume-Uni menace la prise du travail sur les circonscriptions clés – signifie que tout accord doit être soigneusement calibré pour éviter le contrecoup.

En fin de compte, le sommet de lundi ne peut pas provoquer des percées ou des déclarations dramatiques. Mais ce qu’il offre, c’est sans doute plus précieux: un cadre pour le dialogue soutenu, le respect mutuel et les progrès progressifs. En ce sens, la réunion à Londres peut s’avérer être un tournant calme – qui ouvre la voie à une relation plus stable et fonctionnelle du Royaume-Uni dans les années à venir.

Publié à l’origine dans The European Times.

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