L’indicateur européen de la pauvreté est basé sur l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC). L’indicateur évolue en fonction du nombre de personnes ayant un revenu ménager inférieur au seuil de pauvreté (« risque de pauvreté »), du nombre de ménages où presque personne ne travaille (« ménages quasi sans emploi ») et/ou du nombre de personnes qui ne peuvent pas payer les besoins quotidiens essentiels (« privation matérielle et sociale grave »). Pour atteindre l’objectif européen, les États membres peuvent se concentrer sur un ou plusieurs de ces éléments : renforcer le revenu familial, réduire la part des ménages où presque personne ne travaille et/ou renforcer le pouvoir d’achat, afin que les gens puissent acheter les biens et services nécessaires.
Selon Natascha, deux éléments ont contribué à la tendance positive en Belgique ces dernières années : « Nos analyses montrent que les progrès depuis 2019 ont principalement été réalisés par une réduction du risque de pauvreté monétaire (-3,3 points de pourcentage) et donc un renforcement du revenu familial. La part des ménages où personne ne travaille a également diminué (-1,5 points de pourcentage), mais cette diminution était moins forte. L’année dernière, cette part a même légèrement augmenté de 10,5% à 11,3% après une tendance clairement à la baisse durante quatre ans. L’indicateur de privation matérielle et sociale grave reste stable depuis des années autour de six pour cent.”
La réalisation de l’objectif dépendra donc de la mesure dans laquelle les mesures prévues par le gouvernement auront un impact sur les trois indicateurs. Il est crucial de prendre en compte la complexité de la problématique de la pauvreté et le caractère d’investissement des réformes sociales.