Au cours de cette action, 55 cibles ont fait l’objet d’une enquête dont 46 sites web. Parmi ceux-ci, 15 ont été sélectionnés à partir de signalements de la part de citoyens. Près de 45 % des sites web qui ont fait l’objet d’une enquête vendaient des médicaments dangereux de priorité 1 (c’est-à-dire le risque le plus élevé pour la santé publique) tels que des somnifères et des psychotropes, des anabolisants et des agents hormonaux et même des produits pour le suicide. Un quart vendait des médicaments de priorité 2, dont les antibiotiques et les corticostéroïdes dermiques et un autre quart vendait des médicaments de priorité 4, médicaments pour lesquels une prescription est obligatoire tels que des médicaments contre la dysfonction érectile.
Les pertes financières sont estimées par le SPF Economie à environ 1,5 millions d’euros, tandis que seulement 1 % (7 713 euros) de celles-ci lui ont été signalées via ConsumerConnect. Ces pertes sont donc en réalité probablement encore plus élevées.
Neuf numéros de comptes bancaires belges ont été identifiés, dont seulement deux personnes ayant la nationalité belge. La majeure partie des propriétaires de ces sites web habitent en Europe, principalement aux Pays-Bas. Il est frappant de constater également que plusieurs suspects vivent en Russie ou dans une région occupée par la Russie en Ukraine.
36 sites web ont été rendus inaccessibles
Un objectif important de PharmaWatch était d’empêcher qu’il y ait de nouvelles victimes. Grâce à la collaboration entre l’Inspection économique du SPF Economie et l’unité spéciale d’enquête de l’AFMPS, 25 sites web illégaux ont été fermés, dont 23 à la demande de l’Inspection économique et 2 à la demande du parquet. Sur 11 autres sites web, les consommateurs ont été redirigés vers une page d’avertissement Safeonweb du SPF Economie.