10.5 C
Bruxelles
jeudi, octobre 9, 2025
AccueilFrançaisACTUALITELe cri d’alarme des humanitaires sur la situation des réfugiés burundais

Le cri d’alarme des humanitaires sur la situation des réfugiés burundais

Publié le

Des réfugiés burundais dans le camp de Gashora, Bugesera, le 9 mai 2015.
© AFP / Stéphanie AGLIETTI

Les humanitaires s’inquiètent du manque d’intérêt pour la crise des réfugiés burundais. Près de 345 000 personnes sont actuellement réparties entre l’Ouganda, la RDC, le Rwanda et surtout la Tanzanie. Ce jeudi matin, depuis Nairobi au Kenya, 35 organisations ont lancé un appel aux dons pour financer l’aide des deux prochaines années. Au moins 300 millions de dollars sont notamment nécessaires pour 2019.

Rations alimentaires réduites, classes parfois surchargées, formations annulées : le manque de financements a contraint les humanitaires à sacrifier une partie de leur aide. L’appel lancé ce jeudi matin est donc large, allant des besoins essentiels comme nourriture et médicaments, jusqu’à des programmes pour aider les réfugiés à lancer des projets professionnels.

Les conditions de vie dans les camps sont source d’inquiétude, avec une sécurité qui se détériore, selon Kate Moger. La directrice régionale de l’International Rescue Commitee a constaté une hausse de l’anxiété, du stress, des violences liées au genre, et du travail des enfants.

200 000 retours d’ici 2020

Le cas de la Tanzanie est aussi regardé de près, d’autant qu’elle accueille à elle seule 200 000 réfugiés. « La plupart des pays gardent leurs frontières ouvertes. Mais en Tanzanie, des pressions sont exercées pour que les réfugiés repartent. Il y a aussi eu des restrictions à la frontière et dans la liberté de mouvement », explique Catherine Wiesner, coordinatrice du HRC pour la crise burundaise.

Quant au retour au Burundi, il se poursuit. Les humanitaires attendent près de 200 000 départs jusqu’en 2020. Ils accompagnent le mouvement sans toutefois l’encourager. « Les raisons qui ont entraîné cette crise n’ont pas disparu. On insiste donc sur le choix individuel. Chaque réfugié doit pouvoir prendre une décision libre et éclairée », indique Catherine Wiesner. L’incertitude devrait d’ailleurs continuer à augmenter à l’approche de la présidentielle de 2020.

Source RFI

Publicité

Voir l'interview

spot_img

Autres articles

L’Afrique a besoin de prévention des conflits alors qu’elle est confrontée à des menaces sans précédent

Parfait Onanga-Anyanga s'exprimait lors d'une Conseil de sécurité La réunion s'est concentrée sur...

António Guterres exhorte les pays à « saisir cette opportunité historique » alors que l’utilisation des énergies renouvelables augmente

Cette dernière avancée fait suite à la publication mardi de deux rapports affirmant...

Des milliers de personnes fuient face à la reprise des combats dans le nord du Mozambique, prévient l’ONU

L’augmentation des déplacements fin septembre marque un tournant dans le conflit – qui...

Le chef de l’ONU appelle Israël et le Hamas à « respecter pleinement » les termes du plan de paix américain

Le président Trump a annoncé mercredi soir sur les réseaux sociaux que le...

autres articles

L’Afrique a besoin de prévention des conflits alors qu’elle est confrontée à des menaces sans précédent

Parfait Onanga-Anyanga s'exprimait lors d'une Conseil de sécurité La réunion s'est concentrée sur...

António Guterres exhorte les pays à « saisir cette opportunité historique » alors que l’utilisation des énergies renouvelables augmente

Cette dernière avancée fait suite à la publication mardi de deux rapports affirmant...

Des milliers de personnes fuient face à la reprise des combats dans le nord du Mozambique, prévient l’ONU

L’augmentation des déplacements fin septembre marque un tournant dans le conflit – qui...