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Mortalité routière au Bangladesh: le gouvernement propose la peine de mort

Publié le

6 Aoû 2018

AFP / Munir UZ ZAMANDes étudiants bangladais lors de manifestations à Dacca, le 5 août 2018.

Le gouvernement bangladais a proposé lundi la peine de mort en cas d’accident de la route mortel « causé délibérément », pour apaiser les manifestations contre l’insécurité routière qui ont lieu depuis plus d’une semaine, tandis que de nouveaux heurts ont opposé manifestants étudiants et police.

Le ministre de la Justice et des Lois Anisul Huq a déclaré lundi à l’AFP que le gouvernement a approuvé une loi autorisant la peine capitale « si l’enquête prouve que la mort dans un accident de la route a été causée délibérément ».

Cette déclaration fait suite aux manifestations qui se sont multipliées ces derniers jours à travers le pays, après la mort de deux jeunes percutés par un bus qui roulait trop vite.

Dans le quartier de Rampura à Dacca, des heurts ont opposé lundi des centaines d’étudiants à la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser, a affirmé à l’AFP le chef de la police locale Rafiqul Islam.

« Ils ont tenté de mettre le feu à un camp de police », a-t-il dit en ajoutant que quatre policiers ont été blessés.

Des étudiants ont raconté à l’AFP que la police a tiré des balles de caoutchouc sur les manifestants dans le quartier de deux universités privées et que des membres de la branche étudiante du parti au pouvoir, la Ligue Awami, les ont attaqués à l’aide de matraques et de briques.

« La situation est grave, nous avons conduit au moins trois étudiants à l’hôpital », a précisé l’un d’entre eux, Z. Mallick, à l’AFP.

De nombreuses personnes ont été blessées depuis samedi par les gaz lacrymogènes et par les attaques de groupes fidèles au gouvernement contre des manifestants, des photographes et contre la voiture de l’ambassadrice américaine.

Au cours des neuf derniers jours, des dizaines de milliers d’étudiants ont mis le feu à huit bus et bloqué la capitale Dacca ainsi que d’autres parties du pays pour réclamer une meilleure sécurité routière.

Attirant la presse étrangère et provocant des critiques de l’ONU et d’associations de défense des droits de l’Homme, ces affrontements se sont transformés en véritable mise à l’épreuve pour le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina, à un peu moins de quatre mois des élections.

Source: AFP

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